La création d’entreprise commence toujours par l’idée. Au préalable, il y a une collecte d’informations pour nourrir sa réflexion avant de coucher les éléments sur une feuille blanche. Tout le monde peut commettre des erreurs de jugement, d’appréciation faire des oublis, passer à côté de quelque chose de précieux. Au fil des jours, l’idée mûrît et commence à prendre forme. Il reste à passer les différentes étapes qui jalonnent le parcours de l’entrepreneur. Voyons ensemble étape par étape comment créer son entreprise.

• La recherche d’une idée pour réaliser le projet
• Une préparation efficace au montage de son business
• L’information voire la formation pour créer sa société
• Le lancement du projet de création d’entreprise
• L’élaboration d’un business plan
• La sollicitation d’aides à la création d’entreprise
• La recherche de financement du projet
• L’implantation de l’entreprise ou la recherche d’un local
• La demande de renseignements sur les statuts juridiques
existants
• La rédaction des statuts de l’entreprise
• L’immatriculation de l’entreprise
• L’évaluation du coût d’immatriculation de l’entreprise
• Les démarches à effectuer pour recevoir son extrait K-bis
• Le suivi de l’avancement de la procédure de création d’entreprise.
Examinons ces étapes une à une et tirons-en des conseils pratiques qui vous aideront à créer votre entreprise sans difficulté.

Comment trouver une idée pour votre projet ?

Vous avez envie de travailler pour votre propre compte, mais vous n’avez pas idée de business pour votre projet. Commencez alors par y réfléchir. Soit vous vous lancez dans une des activités déjà existantes, soit vous mettez en œuvre un tout nouveau concept à la manière d’une start-up. Quoique vous choisissiez, l’idée qui est la vôtre doit répondre à un besoin. Restera à valider si celle ci rencontre un marché.
Dans tous les cas, il faut absolument que votre projet de création d’entreprise vous motive vous porte vers l’avant pour vous donner les motivations nécessaires avant d’engager votre temps et votre argent dans ce nouveau challenge.
L’étude de marché est en quelque sorte la reconnaissance des lieux. Elle se résume à l’identification de la concurrence directe et indirecte, la détermination de votre zone de chalandise et surtout, les informations clés de votre clientèle cible. Elle doit déboucher à l’établissement d’un business-model, ne serait-ce qu’une ébauche, pour commencer !
Le business-model, aussi appelé modèle économique, présente globalement l’activité de l’entrepreneur, sa démarche logique pour pénétrer son marché et quelle valeur ajoutée est-il en mesure de proposer pour se différencier sur son marché. C’est la synthèse du premier travail de réflexion permettant de faire un diagnostic, un état des lieux. Ce concept servira plus tard à élaborer le business plan.

Comment se préparer efficacement pour monter son business

Vous êtes maintenant en phase avec le besoin de vos prospects selon la zone de chalandise que vous ciblez. Vous avez déjà une ébauche pour satisfaire votre future clientèle. C’est le moment de l’introspection. C’est la clé de votre efficacité. Vous partirez en effet de votre situation actuelle pour vous projetez dans cette aventure professionnelle qui ne sera pas sans conséquences sur votre mode de vie. Cela mérite une sérieuse réflexion. Essayez déjà de répondre aux questions suivantes :

• Quelle activité exercez-vous actuellement ? – ou encore – vous êtes dans quelle situation professionnelle actuellement ?
• Quelle est votre personnalité, essayez de dégager des traits de caractère ?
• Avez-vous des compétences particulières ? Quels sont vos talents ?
• Êtes-vous célibataire, marié ou en couple ? Vivez-vous au sein de votre grande famille ou indépendamment d’elle ?
• Quel est votre patrimoine, si vous en avez ?
La réponse à ces interrogations vous éclairera dans la démarche que vous entreprendrez pour changer de situation professionnelle. Elle vous permettra aussi de prendre conscience des conséquences qui peuvent découler en devenant chef d’entreprise, ne serait-ce que pour votre famille. L’impact ne sera pas toujours positif, surtout sur le plan financier. Il faut vraiment s’y préparer.

Comment s’informer ou se former pour créer sa société ?

Cette étape est indispensable. Elle offre dans la foulée l’occasion de tisser son réseau de contacts. Internet vous offre la possibilité de suivre des formations à la création d’entreprise,. Nous vous conseillons également de vous informer et de vous former dans les organismes qui gravitent autour de l’entrepreneuriat.
Les chambres de commerce dispensent, par exemple, des parcours d’informations qui vous permettent d’en savoir plus, de façon plus concrète, sur la création d’entreprise. Elles peuvent vous confirmer les grandes étapes à suivre pour créer votre entreprise. Oui, il faut toujours recouper les informations que vous avez reçues jusqu’ici, et vérifier leur véracité. Il y a par ailleurs les boutiques de gestion qui sont en mesure de vous assister dans vos démarches de création d’entreprise.
En assistant à des réunions, des colloques ou des séances de rencontres professionnelles, vous ferez sûrement la connaissance avec d’autres porteurs de projet. Cela favorise le partage, un partage qui vous guidera sur les difficultés que vous pourriez rencontrer lors de votre avancée vers la réalisation de votre projet. Les initiés comme les anciens chefs d’entreprise pourront également vous informer. Ainsi, vous pouvez acquérir les moyens de réduire les éventuels obstacles que vous pourriez croiser sur votre route.

Par où commencer pour lancer mon projet de création d’entreprise ?

Tout vous semble s’éclaircir. Il est temps de passer à l’action. Vous communiquerez avec différentes personnes telles que votre employeur (si vous êtes salarié), votre banquier et vos futurs partenaires financiers si vous en avez besoin trouver des financements pour la création d’entreprise. Vous serez confrontés à coup sûr l’univers du digital. Préparez votre plan d’action pour trouver vos premiers clients est essentiel, et n’oubliez pas dans la mise en place de votre stratégie marketing ou de communication de budgéter les coûts, de déceler les solutions les moins coûteuses.
Vous aurez certainement des obligations. On vous demandera de préparer un business plan, de justifier de diplômes, d’attestations éventuelles ou autres documents justificatifs comme des assurances obligatoires pour lancer votre activité (garantie décennale ou responsabilité civile et professionnelle).
Faites attention aux pièges ! Vous n’êtes pas obligé de tout savoir pour tout mener. Vous pouvez par exemple vous associer. Faites en sorte que ce soit des hommes ou femmes de confiance. Vous pouvez aussi démarrer tout en apprenant sur cette nouvelle activité. Vous pouvez intégrer un réseau de franchise. Il y a toutefois d’autres méthodes si vous partez de zéro.

Comment faire un business-plan ?

Vous avez à présent rassemblé quelques documents pour en faire un dossier, mais ces éléments sont encore éparpillés. Vous continuez en même temps à rechercher vos futurs partenaires, ceux qui seront vos fournisseurs, ou vos prestataires.

Parmi ces derniers, citons votre assureur, votre expert-comptable, votre agence de publicité, votre secrétaire ou votre assistant juridique. Les échanges et concertations avec eux vont se multiplier. Il est encore temps de remercier et de remplacer ceux qui vous déçoivent. Bien entendu, vous garderez les bons associés.
Ces collaborateurs, vous les mentionnerez dans votre business-plan, ainsi que la méthodologie que vous adopterez pour mener à bien votre projet de création d’entreprise. Mais aussi et surtout, vous y inclurez le prévisionnel financier. Reprenez votre business-model et inspirez-vous de cet élément pour tout chiffrer, et cette fois, de manière claire et formelle.

Le prévisionnel apportera une visibilité économique et financière de votre activité. Il renseigne à quel point votre projet est rentable, quel montant sera nécessaire pour le financer. Il présente aussi de façon cohérente les revenus espérés si la méthodologie est bien suivie. Attention : le business plan doit être établi avec soin. Il sera présenté aux entités qui vous financeront. Vous pouvez télécharger un exemple de business plan ici.

Quelles sont les aides disponibles à la création d’entreprise ?

Outre les chambres de commerce et les boutiques de gestion qui vous renseignent sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise et les conditions requises pour en bénéficier, bon nombre d’organismes peuvent soutenir votre projet. Citons entre autres les établissements financiers qui vous octroient un prêt à taux zéro. Les collectivités régionales peuvent vous donner un coup de pouce. Si votre projet est innovant, vous pourrez espérer une subvention particulière. Le pôle emploi sera d’une aide précieuse aux demandeurs d’emploi. Une multitude de dispositifs sont créés à leur intention. Informez-vous pour ne pas passer à côté de ce qui devrait constituer un avantage. Qui sait, vos charges sociales pourraient être exonérées temporairement. Vos allocations pôle emploi pourraient être maintenues. Sinon, une partie du reliquat de vos droits pourrait être versée sur votre compte sous forme de fonds pour démarrer votre activité. En bref, tout est possible.

Comment financer mon projet ?

Reprenez votre business plan. Votre prévisionnel doit déjà mentionner l’enveloppe de financement pour votre votre activité. Un point très important : ne faites jamais une estimation trop juste. Intégrez toujours les imprévus dans votre budget estimatif. En d’autres termes, prévoyez une marge pour vos éventuels dépenses personnelles et pour vos frais imprévus. La liste n’est pas exhaustive.
Le financement de votre projet peut être assuré par vos fonds propres. Vous pouvez aussi compter sur l’apport d’investisseurs pour vous accompagner dans la réalisation de votre projet ou d’organismes bancaires par exemple.

Comment trouver un local ?

Selon votre activité, il se peut que vous vous déplaciez toujours chez vos clients pour réaliser vos prestations. Dans ce cas, vous vous diriez que vous n’avez pas besoin de bureau. Il se peut que vous choisissiez d’installer votre entreprise au sein même de votre domicile. Certes, c’est une solution de facilité mais elle présente toutefois quelques inconvénients. D’autres solutions existent comme le coworking ou la pépinière d’entreprise. Certains investissent dans l’achat d’un local, mais cette option revient assez chère. Si vous n’utilisez pas vos fonds propres pour l’acquisition d’un tel bien, Prévoyez 3 bilans positifs successifs pour présenter votre dossier à l’acquisition d’un bien immobilier.
En attendant, vous pouvez louer un local. Ceux qui se lancent à la reprise d’un fonds de commerce ont la chance de bénéficier d’un local déjà existant.

Même si vous vous déplacez chez votre clientèle pour assurer vos prestations, le mieux est d’aménager un local commercial. D’ailleurs, on a toujours besoin d’une adresse postale pour domicilier son entreprise. Donc, pour trouver un local à usage de bureau, faites une prospection immobilière. Si vous êtes franchisé, alors, veillez à l’adéquation des locaux à votre besoin ou contraintes éventuelles. Une entreprise à vocation commerciale privilégiera les zones à haute fréquentation comme l’espace commercial, le centre-ville ou la rue passante. La proximité à une certaine catégorie socioprofessionnelle de clientèle est aussi à prendre en compte. La taille du local et son design peuvent aussi compter.

Quels sont les différents statuts juridiques qui existent ?

Votre projet se concrétise peu à peu. Il est temps de choisir le statut juridique qui convient à votre entreprise. Votre choix va impacter sur votre statut social en tant que dirigeant, et aussi sur la fiscalité de votre entreprise. À chaque statut juridique correspond des règles.

• L’entreprise individuelle

C’est le statut juridique le plus simple et le plus souple. Il permet à l’auto-entrepreneur ou au micro-entrepreneur de se focaliser sur son projet. En plus, il n’y a pas beaucoup de dépenses prévisionnelles. Les bénéfices réalisés sont soumis à l’impôt sur le revenu. Le petit bémol est que le patrimoine privé et le patrimoine professionnel ne sont pas séparés, ce qui fait qu’en cas de dettes, les créanciers peuvent saisir ses biens personnels. En savoir plus sur le statut juridique Entreprise Individuelle

• La société à responsabilité limitée et l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

Le premier statut juridique, abrégé par SARL, est souvent adopté par l’association des membres d’une famille et par les TPE et PME. C’est une personne personne morale qui nécessite de rédiger des statuts. L’entreprise compte entre 2 et 100 associés. Si elle n’en compte qu’un seul, le statut juridique devient EURL. Il s’agit, en d’autres termes, d’une SARL unipersonnelle. Les associés sont sécurisés par le Code du Commerce. Les bénéfices réalisés sont soumis à l’impôt sur la société, mais on peut toutefois choisir provisoirement l’impôt sur le revenu. En savoir plus sur le statut juridique de la SARL

• L’entreprise individuelle à responsabilité limitée

Représenté en abrégé par ses initiales EIRL, ce statut juridique est la combinaison de l’entreprise individuelle et de l’EURL en matière d’avantages. En cas de dettes, les créanciers ne peuvent saisir que les biens affectés à l’entreprise, puisque le dirigeant d’entreprise peut choisir d’être imposé à l’impôt sur les sociétés ou IS, mais dans ce cas, il faut impérativement ouvrir un compte bancaire professionnel. Si tel est votre statut, vous êtes un travailleur non salarié. En savoir plus sur le statut juridique EIRL

• La société par actions simplifiée, unipersonnelle ou non

Abrégé par SAS ou SASU, le premier statut juridique regroupe deux créateurs d’entreprise qui sont tous des salariés, le second ne compte qu’un seul salarié car il est unipersonnel. Les bénéfices sont imposables à l’impôt sur les sociétés. Si vous envisagez de distribuer vos dividendes ou si vous prévoyez l’intégration d’autres investisseurs, alors, l’un de ces deux statuts est pour vous. En savoir plus sur le statut juridique SASU

• La société anonyme

Si vous êtes plus de 7 actionnaires pour traiter un important projet, alors, vous pouvez opter pour la SA, mais il vous faut réunir 37 000 € d’apport en capital pour bénéficier de ce statut juridique. L’organigramme est obligatoire, tout comme le commissaire aux comptes. Il doit y avoir un président, un DG… et donc, un CA (conseil d’administration). En savoir plus sur le statut juridique SA

• La société en nom collectif

Le statut juridique abrégé par SNC a peu d’adeptes en France, mais il existe bel et bien. Les associés, au nombre de deux au moins, sont tous des commerçants et sont des travailleurs non salariés. L’encadrement des cessions des parts est très strict. Les bénéfices réalisés sont imposés comme dans le régime des sociétés de personnes. Vous pouvez nommer un gérant. Dans ce cas, ce dernier sera un salarié. En savoir plus sur le statut juridique SNC

Comment rédiger les statuts d’une entreprise ?

S’il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel dans le choix de son statut juridique, il l’est plus dans la rédaction du projet des statuts et l’immatriculation de l’entreprise. Une fois rédigé, ce document va être exigé lors du dépôt de votre apport en numéraire.

Voici comment alors procéder :

• La rédaction des statuts est un document juridique qu’il ne faut pas négliger
• Assurez-vous que le modèle en question renferme toutes les mentions obligatoires, sinon, vous pouvez le compléter chaque clause.
• Nous pouvons vous y aider en suivant ce lien

Comment immatriculer son entreprise ?

Votre entreprise peut être une société commerciale ou une entreprise individuelle. Voici les formalités d’immatriculation selon le cas :

• Immatriculation d’une société commerciale

Vous avez fini de rédiger vos statuts. On allez devoir les signer lors de la nomination des dirigeants de votre entreprise, mais auparavant, il faudra déposer vos apports en numéraire et évaluer vos apports en nature. L’intervention d’un commissaire aux apports est nécessaire. Ensuite vient la publication de l’avis de constitution de votre entreprise dans le journal des annonces légales. Introduisez alors votre demande d’immatriculation en remplissant un formulaire M0. Cette demande est à déposer au centre des formalités des entreprises. Elle sera fournie avec des pièces justificatives. La déclaration des bénéficiaires effectifs termine la démarche. Faites-la au plus tard deux semaines après la réception du récépissé du dépôt de votre dossier de création d’entreprise. Nous pouvons vous aider à immatriculer votre société commerciale en cliquant ici

• Immatriculation d’une entreprise individuelle

Il y aura toujours le formulaire à remplir. On peut le télécharger à partir d’Internet. Ce formulaire est différent selon que vous pratiquiez une activité commerciale, artisanale ou libérale. Vous déposerez votre demande au CFE de la chambre de commerce et d’industrie si votre activité est commerciale, au CFE de la chambre des métiers si votre activité est artisanale, et au CFE de l’Urssaf pour ceux qui exercent une activité libérale. Nous pouvons vous aider à immatriculer votre entreprise individuelle en cliquant ici

Combien coûte l’immatriculation d’une entreprise ?

L’immatriculation d’une entreprise est un forfait qui varie selon la forme juridique que vous choisissez. Pour plus de détails sur les tarifs d’immatriculation d’une entreprise, cliquez ici.
Les frais annexes pour votre immatriculation d’entreprise au registre du commerce et des sociétés En 2019, les frais d’immatriculation d’une entreprise individuelle s’élèvent à 25 et 34 € pour une société commerciale.
Quelles sont les démarches pour recevoir mon KBIS ?

Le KBIS ou extrait Kbis n’est autre que la carte d’identité de votre entreprise (si on peut l’appeler ainsi). Alors, suite à l’immatriculation de votre entreprise, attendez-vous à recevoir une copie de votre KBIS à l’adresse de domiciliation de votre entreprise. En résumé, voici les démarches pour recevoir votre KBIS :
Après constitution de votre dossier de création d’entreprise, vous n’aurez plus qu’à attendre la réception de votre extrait Kbis. Attention, pour les entreprises domiciliées dans les DOM TOM, l’immatriculation des entreprises peut prendre jusqu’à 6 mois.
Comment je sais que mon entreprise est créée ?

Vous avez maintenant la carte d’identité de votre entreprise, mais vous souhaitez savoir si elle est bien créée. Comment le savoir ?
Vous avez terminé la transmission de votre dossier de demande d’immatriculation au CFE. Vous devez recevoir sans attendre un récépissé de dépôt de dossier de création d’entreprise, puis votre extrait d’immatriculation. Il se peut qu’il y ait erreur ou des éléments manquants dans votre dossier. N’ayez aucune crainte, de tels détails seront levés par l’envoi d’un courrier à l’adresse de votre siège social afin que vous puissiez régulariser votre situation en bonne et due forme. Ça y est, votre entreprise est créée. Vous pouvez alors débuter dans votre aventure professionnelle.

Une note importante pour terminer : si vous avez choisi le statut d’entrepreneur individuel, faites une déclaration d’insaisissabilité de vos biens dès le début de votre activité afin de les protéger.